Clément Sculpteur
Clément Sculpteur
  • Clément et le Grand transi, salle des gardes, exposition au Musée Gallé Juillet de Creil en 2010 © Clément

    Clément et le Grand transi, salle des gardes, exposition au Musée Gallé Juillet de Creil en 2010

  • Transi cageot - sculpture © Clément

    Transi cageot - sculpture

  • Transi cageot - sculpture (détail) © Clément

    Transi cageot - sculpture (détail)

  • Deux transis - bas-relief © Clément

    Deux transis - bas-relief

  • Transi - bas-relief © Clément

    Transi - bas-relief

  • Auto-portraiture en transi 2 - sculpture © Clément

    Auto-portraiture en transi 2 - sculpture

  • Transie - sculpture (détail) © Clément

    Transie - sculpture (détail)

  • Transie - sculpture © Clément

    Transie - sculpture

  • Un transi (d'après Ligier Rigier) - bas-relief © Clément

    Un transi (d'après Ligier Rigier) - bas-relief

  • Étude pour un transi - bas-relief © Clément

    Étude pour un transi - bas-relief

  • Deux transis - bas-relief © Clément

    Deux transis - bas-relief

  • Transie - sculpture © Clément

    Transie - sculpture

  • Transi - sculpture (détail) © Clément

    Transi - sculpture (détail)

  • Transie - sculpture © Clément

    Transie - sculpture

  • Transie - sculpture © Clément

    Transie - sculpture (détail)

  • Transi - sculpture © Clément

    Transi - sculpture

  • Transi - sculpture (détail) © Clément

    Transi - sculpture (détail)

  • Deux transis - sculpture © Clément

    Deux transis - sculpture

  • Deux transis - sculpture (détail) © Clément

    Deux transis - sculpture (détail)

  • Transie - sculpture © Clément

    Transie - sculpture

  • Transie - sculpture (détail) © Clément

    Transie - sculpture (détail)

  • Transie - sculpture © Clément

    Transie - sculpture

  • Transie - sculpture (détail) © Clément

    Transie - sculpture (détail)

  • Transie - sculpture (détail) © Clément

    Transie - sculpture (détail)

  • Transie - sculpture © Clément

    Transie - sculpture

  • Transie - sculpture (détail) © Clément

    Transie - sculpture (détail)

  • Transie - sculpture (détail) © Clément

    Transie - sculpture (détail)

Les Transis

2010 - 2008

Le Transi en sculpture apparait en France à la fin du Moyen Âge. C'est le gisant de Guillaume de Harcigny, un médecin qui soigna Charles VI (1368 - 1422), roi de France, dit le fol (ou le bien-aimé).
Ce médecin qui voyagea en Orient et en Italie peut être considéré comme le précurseur de la psychiatrie.

Le Transi, du latin transire, c'est à dire passer, trépasser, est une représentation funéraire succédant aux Gisants, mais beaucoup moins serein. Il apparaît avec les troubles de la Guerre de 100 ans et représente la mort dans l'aspect terrible de la nudité ou de la décomposition des chairs. Le Transi de Guillaume de Harcigny est célèbre pour avoir été réalisé, à sa demande, un an après sa mort ce qui supposerait au moins une exhumation transitoire. L'aspect de décomposition du cadavre est saisissant. Ce Transi (réalisé en 1397) se trouve actuellement au Musée d'art et d'archéologie de Laon (Aisne).
D'autres Gisants en Transis sont même représentés grouillant de vers.

À la Renaissance, le Transi se dresse et est représenté en pied. C'est le sculpteur lorrain Ligier Richier (1500 - 1567) qui sculpte dans la pierre calcaire un monument funéraire qui est placé en 1545 près du tombeau de René de Châlons. Cette sculpture se trouve maintenant, de façon discrète, à l'entrée de l'église Saint-Étienne à Bar-le-Duc (Meuse). Une copie en plâtre due à l'architecte Viollet-Le-Duc se trouve actuellement à la Cité de l'architecture et du patrimoine à Paris.
Ce Transi appelé aussi « le Squelette » a la particularité d'être dressé debout comme un vivant ; il a provoqué de nombreuses réactions à travers les siècles et a servi d'inspiration à d'autres œuvres artistiques.
C'est ce Transi qui a inspiré Clément pour son cycle consacré à ce thème.

Le Transi de René de Châlons tient son cœur en exergue qu'il semble offrir à Dieu au bout de son bras levé vers le ciel. Clément substitue à ce coeur un fragment de miroir brisé. Ce Transi au sexe rabougri et desséché semble contempler, de ses orbites vides (évidemment) le reflet de son crâne décharné qui le renvoie inexorablement à son propre néant. Une version féminine, la Transie, a été créée également par le sculpteur mais, là ou son compagnon fixe le miroir, elle s'en détourne ostensiblement avec dégoût.

Ces deux sculptures ont été déclinées à plusieurs reprises dans des dimensions variées (de 60 centimètres à 3 mètres 10. Une version du petit Transi de 60 cm a été tirée en bronze.
(En participation, il en reste quelques exemplaires disponibles...)

© Clément | 2017