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Vanités
2011 - 2000
Vanitas vanitatum omnia vanitas
Vanité des vanités tout est vanité
Cette sentence de l'Ecclésiaste (Livre de Salomon) prend le terme « vanité » dans le sens de ce qui est vain.
La Vanité est devenue un genre pictural appliqué aux Natures mortes mettant en contraste, d'un côté des
éléments symbolisant la vie, l'activité humaine, la nature, et de l'autre la mort. Ce genre serait né au début du
17e siècle aux Pays-Bas.
Dans les Vanités les objets représentés sont tous symboliques de la fragilité et de la brièveté de la vie,
du temps qui passe, de la destruction, du triomphe de la Mort. Parmi tous ces objets le crâne humain en est la
figure centrale. On retrouve ce Memento mori (souviens-toi que tu mourras) dans toutes les traces
des activités humaines.
Les Vanités dénoncent la relativité de la connaissance et la vanité du genre humain soumis à la fuite du temps.
Le temps et la mort ne cessent de vouloir être captés par les artistes et l'on retrouve dans cette volonté d'attraper
l'insaisissable comme un lien entre les Vanités classiques et contemporaines.
Après ses Vanités de papier, cent crânes réalisés dans ce matériau fragile, accompagné du monumental À nos critiques, Clément viendra à une représentation plus classique des Vanités avec sa série de dessins sur ce thème avec une vision encore plus noire, les objets de la nature morte sont encore plus restreints : crânes, bougies éteintes, canettes écrasées, fruits desséchés... rejoignant ainsi les Memento mori crayonnés tout au long de son œuvre. Les Vanités de papier furent présentées, entre autres, au Centre Culturel Flamand à Bruxelles ainsi qu'au Musée Roger Quillot de Clermont-Ferrand dans le cadre de l'exposition Vanitas en 2003.
R. Lerouge